VIVRE de son TRAVAIL et de ses DROITS

Avec notre fédération la FASAP FO, nous avons le 7 juillet dernier rencontré le cabinet de la nouvelle ministre de la culture, Mme Rima Abdul Malak.

 

Sous l’impulsion de Françoise Chazaud, secrétaire générale de la fédération, la délégation a réaffirmé son opposition à la suppression de la redevance audiovisuelle. Celle-ci est originaire du grand mouvement de naissance des services publics lors de la grève générale de 1936. La redevance audiovisuelle, comme celle additionnelle sur la billetterie, est une taxe affectée. Cette affectation protège des aléas budgétaires. L’audiovisuel public emploit près de 20 000 salariés permanents et intermittents. Il participe du financement du cinéma français et européen (60 millions, soit 3,5% de son chiffre d’affaire annuel depuis l’accord de décembre 2017) ; il a obligation de diffuser 250 œuvres cinématographiques par an auxquelles s’ajoutent 50 sur sa plate forme (817 millions de vues en 2019). Il coproduit fictions et séries télévisées, très en vogue actuellement. L’audiovisuel public, c’est également Radio France et la production de fictions. C’est également 15,8 millions d’euro dédié en 2019 au spectacle vivant (17,1 M en 2018). Lors de la rencontre, le ministère de la culture a évoqué travailler à une nouvelle taxe. Comprenne qui pourra.
Le SNLA-FO a activement participé à la grève et aux manifestations du 28 juin dernier en défense de l’audiovisuel public.

 

Lors de ce RDV, nous avons aussi expliqué la nécessité que l’audition soit le moyen courant de recrutement des artistes, en particulier dans le secteur public. Il en va de la transparence de l’utilisation des deniers publics, de l’égalité. L’audition concourt au renouvellement des équipes et à la diversité. Nous avons renouvelé notre demande de compensation intégrale des pertes de salaires et de production des structures indépendantes de ces 2 dernières années et informé de notre désaccord avec le décret de décembre 2021 qui étreint les structures indépendantes sous le contrôle des institutions ou des marchands pour espérer bénéficier d’une aide au projet. Enfin, nous avons rappelé notre revendication de redevance internet sur le modèle de la copie privée. Seule une taxation des GAFAMs peut nous garantir une rémunération pour l’utilisation de notre travail sur internet, pillé depuis 25 ans !

 

Les Festivals d’été commencent. N’en déplaise à la précédente ministre de la culture et sa « Culture box », les premières réservations en Avignon augurent d’une fréquentation plus nombreuse encore qu’en 2019. Espérons que d’ici la fin de l’été, le Président et sa Première ministre ne trouvent pas encore de nouvelles entraves à notre liberté de créer et de partager notre travail avec le public. Ne leur en déplaise, nombreux, très nombreux sont les citoyens qui, malgré l’augmentation du coût de la vie, s’offrent des moments de partage, de rêve, d’émancipation grâce aux œuvres, portées par des artistes de plus en plus précaires et pauvres, mais toujours passionnés.

 

Le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière continuera, avec vous à se battre :

 

Guide 2022 des Droits 2022
SNLA-FO le syndicat Force Ouvrière des artistes
Le 12 juillet 2022
– pour la défense de l’emploi dans les Théâtres publics, privés, dans les Cies, à la radio, au cinéma, …partout où nous pouvons partager notre travail
– pour de réelles augmentations des salaires, urgentes avec la flambée des prix !
– pour le renouvellement de l’accord assurance chômage – annexes 8 & 10 – tel
qu’il s’applique depuis 2016, amélioré de l’accord de janvier 2019
– pour le maintien des retraites par répartition et des 42 régimes particuliers
– pour la compensation intégrale des pertes de salaires et de production des
structures indépendantes confrontées aux mesures de restriction voire d’interdiction de 2020 et 2021.

Guide 2022 des droits

12.07.2022